Allez au-delà des remparts pour découvrir la scène gastronomique dynamique et les attractions culturelles modernes qui ne font que rehausser l’ambiance d’antan de la ville de Québec.
Par Jessica Huras
Mon premier voyage à Québec, il y a une dizaine d’années, s’est concentré sur le Vieux-Québec : un site du patrimoine mondial de l’UNESCO fondé en 1608 et la seule ville fortifiée d’Amérique du Nord. Bien qu’il soit facile de construire un itinéraire autour des charmes de ce quartier historique – églises ornées, rues pavées étroites et fortifications séculaires en pierre lourde – ma dernière visite m’a montré que le véritable attrait de la ville réside dans la profondeur de sa riche histoire, alliée à son présent dynamique et porteur de tendances. Vous pouvez vous rendre dans un restaurant confortable pour déguster des plats québécois de base comme la tourtière et le pouding chômeur, ou marcher quelques rues plus loin pour découvrir la cuisine locale proposée par des chefs qui repoussent les limites.
Bien que la ville soit souvent réputée pour offrir un avant-goût de l’Europe en Amérique du Nord, je me rends rapidement compte que la capitale du Québec est tout à fait à part. Le respect de la ville pour son patrimoine francophone et autochtone est complété par une joie de vivre accueillante et l’exubérance des festivités tout au long de l’année, de la célébration de la neige par le Carnaval d’hiver au Festival d’été de Québec qui a lieu tous les étés.
Le matin
Ma journée commence au Bistro L’Orygine, dans le Vieux-Québec, où l’ambiance est sereine et la cuisine ludique met en valeur la passion pour les ingrédients locaux qui caractérise la scène gastronomique de la ville. On commence par une amuse-bouche de pommes de terre fingerling saupoudrées de jalapeño en dés, suivie de beignets de flétan servis sur des tourbillons d’houmous aux poivrons grillés. Pour le plat principal, je ne peux pas résister à un croque monsieur plus sophistiqué, avec focaccia de pommes de terre et sauce béchamel au jus de veau.
Après mon brunch à plusieurs plats, une promenade revigorante est le meilleur moyen d’atteindre mon prochain arrêt. En chemin, j’admire la basilique-cathédrale Notre-Dame-de-Québec dans la lumière du soleil matinal. Bien que son extérieur en pierre ne reflète pas la grandeur des feuilles d’or qui s’y trouvent, elle est la gardienne durable de la ville, ayant résisté à la guerre et à de nombreux incendies au cours de ses presque 400 ans d’histoire.
Le Pôle culturel du Monastère des Ursulines, où un ordre religieux catholique a fondé la première école pour jeunes filles d’Amérique du Nord, se trouve à 15 minutes à pied. Situé dans l’enceinte du monastère des Ursulines datant du XVIIe siècle, ce musée met en lumière le programme progressif de l’école à travers trois étages d’expositions, dont des expositions consacrées aux sciences et à la musique. Je regarde dans des vitrines les outils utilisés pour enseigner la chimie et la physique au XIXe siècle, des matières que les filles de l’époque n’étaient pas souvent encouragées à étudier. Ne manquez pas la chapelle adjacente, qui abrite certaines des plus belles sculptures en bois de l’époque de la Nouvelle-France, datant du début des années 1700.
J’ai pris soin de glisser mon maillot de bain et mes tongs dans mon sac pour ma prochaine destination : Station de la Plage, une nouvelle section du parc de la Promenade Samuel-De Champlain qui longe le fleuve Saint-Laurent. Avec sa plage artificielle de sable et sa gigantesque piscine à débordement surplombant le fleuve, la Station de la Plage ressemble davantage à un club de plage branché qu’à une piscine publique. Ne vous fiez pas à son allure chic, il ne s’agit pas d’un club réservé aux membres. Tout au long du printemps et de l’été, vous verrez des Québécois de tous horizons étendre des serviettes de plage pour s’approprier leur coin de sable doux.
L’après-midi
En prévision de l’affluence du midi, j’ai déjà réservé une table au Clan, un restaurant populaire de fine cuisine dirigé par le chef Stéphane Modat, qui a précédemment dirigé la cuisine du Fairmont Le Château Frontenac. Modat travaille en étroite collaboration avec les producteurs locaux pour mettre en valeur les ingrédients élevés et cultivés au Québec, chaque plat du menu comportant les coordonnées géographiques précises de l’endroit où il a été obtenu. La passion de Modat pour la chasse et la pêche inspire une sélection de plats toujours renouvelée, comme le lièvre sauvage aux champignons trompettes.
Mon exploration de la scène gastronomique de la ville ne s’arrête pas là : La prochaine étape est une visite guidée d’une brasserie avec Broue-Tours. Cette aventure de trois heures autour du quartier Saint-Roch, le cœur de la scène de la bière artisanale à Québec, permet de découvrir l’histoire et la culture du quartier en visitant un trio de brasseries. La microbrasserie La Barberie me séduit rapidement avec sa terrasse pittoresque ombragée par des arbres matures et sa bière sauvage funky à base de raisins riesling. Installé pour la première fois dans les années 1600, le quartier doit son nom au saint patron des chiens et des célibataires, deux catégories que l’on peut rencontrer dans le quartier aujourd’hui (parfois même ensemble).
Il vaut la peine de s’attarder pour découvrir Saint-Roch, un ancien quartier ouvrier devenu un centre culturel, technologique, nocturne et de mode. L’une de ses artères principales, la rue Saint-Joseph, est réservée aux piétons les week-ends d’été, ce qui permet de s’y promener facilement. Je passe chez Champagne Chocolatier, chocolatier de longue date, pour un caramel éponge enrobé de chocolat souvenir, avant de feuilleter des disques vintage au Knock-Out! et de parcourir la collection de meubles rétro et vintage de Déjà Vu.
Si vous préférez le spa au shopping, rendez-vous au Monastère des Augustines, situé à proximité, pour vous faire dorloter avant le dîner. Cet hôtel et centre de bien-être situé dans un ancien monastère et hôpital du XVIIe siècle propose des forfaits à la journée comprenant un cours de yoga doux, l’accès au musée du monastère, qui retrace l’histoire du site en tant que lieu de guérison, et une visite à pied de la propriété.
La soirée
J’ai grignoté toute la journée, mais cela ne me dissuade pas de prendre un autre repas à plusieurs plats au 101 Restaurant de quartier. Bien que « 101 » soit un clin d’œil au numéro de rue du restaurant, il pourrait tout aussi bien refléter l’objectif du chef-propriétaire Charles Gignac d’initier les convives à la cuisine française traditionnelle d’une manière accessible. Grâce à une présentation soignée et à des ingrédients de qualité, des plats comme le foie gras au vin chaud n’ont rien d’un manuel.
Les plats peuvent être commandés à la carte, mais le menu dégustation à trois plats, accompagné de vins peu interventionnistes provenant principalement de vignobles français, est une belle récompense pour toutes les étapes que j’ai franchies.
Après le dîner, je prends un taxi pour me rendre à Wendake, à 15 minutes de route de la ville, pour voir Onhwa’ Lumina, une expérience multimédia immersive qui raconte l’histoire du peuple huron-wendat. Prévoyez une heure pour parcourir cette attraction illuminée après la tombée de la nuit, qui s’étend sur près d’un kilomètre dans le boisé de Saint-Rémi. Les rituels, les mythes et les traditions de la culture huronne-wendat sont explorés à travers sept zones qui présentent des jeux de lumière et de son, ainsi que des projections vidéo.
De retour en ville, je termine ma soirée dans l’ambiance speakeasy du bar jjacques. L’entrée du bar s’ouvre sur un espace intime doté de banquettes en velours et de rideaux occultants. Après avoir parcouru la vaste carte des cocktails, j’opte pour l’énergique Bombardier, à base de mezcal et de tequila argentée mélangés à de l’huile de noix de coco, du citron vert et du gingembre. Ce cocktail fait partie d’une section du menu ayant pour thème l’aviation – une boisson appropriée pour dire adieu à la ville de Québec avant mon vol de retour.
OÙ SEJOURNER
FAIRMONT LE CHÂTEAU FRONTENAC
Situé sur le Cap Diamant, surplombant le Vieux-Québec et le fleuve Saint-Laurent, cet hôtel du XIXe siècle est à la fois un point de repère et un hébergement de luxe. Le célèbre restaurant Champlain (ouvert pour la première fois en 1893), les 610 chambres élégantes et le hall d’entrée orné rendent justice à son statut d’icône.
Renseignez-vous auprès de votre conseiller Odyssea sur les commodités exclusives d’Ensemble dans cette propriété.